Le Journalisme dans un futur proche (idée de WebDocumentaire)

Le journalisme, comme notre monde actuel, est en changement permanent. Le futur de ce métier semble compromis depuis l’arrivée d’Internet et du Web 2.0. Ainsi, la plupart des journaux « papiers » sont boudés par de nombreux lecteurs. Lecteurs qui n’ont pas forcément l’envie de payer pour obtenir de l’information ou qui, éduqués par les sites Internet depuis leur plus tendre enfance, n’ont pas le réflexe et l’habitude de lire ces canards. Or, le journalisme est en pleine mutation mais aussi en pleine « crise » parait-il.

« Selon vous, à quoi ressemblera le journalisme dans un futur proche ? »

Pour y répondre, nous nous intéresserons dans un première partie aux mythes liés au futur du journaliste puis, dans une seconde partie nous aborderons le journalisme 2.0 pour en faire ressortir les avantages et les inconvénients de celui-ci et pour finir, nous analyserons le futur avènement du robot-journaliste.

I – Mythes du futur journaliste

A – Le journalisme en crise ?

Tout d’abord, le journalisme n’est pas en « crise » ou, du moins, n’est pas sur le déclin partout dans le monde. Comme la plupart des métiers, il suit la tangente économique actuelle. Il est donc en expansion et en bonne santé dans la plupart des pays en voie de développement et à mauvaise mine dans les pays développés. La liberté de la presse est à analyser au cas par cas.

En outre, les acteurs majeurs de l’information restent les médias traditionnels dans ces pays riches mais en crise. En effet, ils ont plus de poids que les médias en ligne et arrivent parfois à garder leur lectorat grâce à l’attachement, à la qualité du journal, au traitement de l’information qui diffère selon les journalistes.

B – Les revenus publicitaires : des « clics » (CPC) qui peuvent rapporter GROS ?

Certaines rédactions pensent qu’il faut se concentrer sur l’information locale alors que ce marché ne rapporte pas assez d’argent à celles-ci. Les revenus publicitaires physiques, souvent venus d’entreprises locales, ne sont pas assez bénéfiques tandis que la publicité à l’air d’être plus fructueuse sur Internet. Cependant, la répartition de ces revenus sur la toile est plus bénéfique aux publicitaires et agences de communication qu’aux journalistes. Les médias ne reçoivent qu’une infime partie de l’argent généré par les « clics » quotidiens des internautes.

C – Un contenu adapté pour une audience avisée

Par ailleurs, pour gonfler leurs chiffres de lecteurs les rédactions doivent se concentrer sur le contenu de leurs papiers mais pas seulement. Ces contenus doivent être adaptés aux attentes de l’audience visée, ce qui a pour effet de fidéliser la clientèle et d’augmenter le chiffre d’affaire de l’entreprise. Avec l’avènement du web, de nombreux outils sont devenus indispensables à tout bon journaliste qui se respecte. De nouveaux métiers ont même émergés de l’association entre journaliste et Internet. Au vu de la conjoncture actuelle, le futur du journalisme passe forcément par le 2.0.

II – Le journalisme 2.0

A Les nouveaux métiers du journalisme

Ce journalisme « nouvelle génération » a explosé ces dernières années et certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu en profitant totalement de l’association médias sociaux et journaliste. Certains jobs tels que le community manager, le social media editor, le data analyst, l’e-reporter ou encore le curateur d’information se sont développés à une vitesse hallucinante.

Ainsi, ces métiers consistent surtout à animer les réseaux sociaux, à trier le flot d’informations ou à enquêter sur le net. Mais l’intégration de ces métiers dans l’organigramme des journaux n’est pas encore opérationnelle. Les compétences qu’ils utilisent ne sont pas à prendre à la légère puisqu’elles seront sûrement demandées par toutes les salles de rédaction à l’avenir.

B Les réseaux sociaux dans les chartes rédactionnelles

Les réseaux sociaux se professionnalisent et ils proposent même aux journalistes des cours particuliers pour réussir à utiliser leurs outils au maximum de leur capacité. Ainsi, Facebook vous apprend donc à capter l’attention de l’auditoire plus facilement et rapidement que les autres et à lancer des « scoops » pour attirer les lecteurs.

De son côté, Twitter semble tout de même plus professionnel que Facebook, affilié majoritairement à la vie privée. Il est évident que cela lance le débat sur le rôle du journaliste en tant que professionnel et personne. Certaines rédaction connaissent très bien ce pseudo « problème« .

La charte de France Télévisions ne permet pas de cumuler deux comptes Facebook ou Twitter et tout ce qui a été, est et sera écrit sur votre profil devra être assumé. Certains de nos futurs collègues n’ont pas le droit de critiquer leur journal par exemple. Il est aussi utile de stipuler, à la fin du post, que les propos employés sur celui-ci n’engagent que l’auteur.

C L’argent attire les géants

D’autre part, les patrons de presse et les journalistes accusent certains sites Internet de voler le contenu de leurs journaux pour en retirer tout le bénéfice. Google News est l’exemple le plus connu. En effet, depuis 2002 le géant de Mountain View répertorie les informations et les articles de journaux parus sur le web tout en s’appropriant la manne financière engendrée par le trafic. C’est pourquoi les rédactions en ligne devront se spécialiser.

Elles devront faire accéder le lecteur à l’information d’une manière plus rapide, plus fluide, plus géographique, plus thématique, et les faire payer plus simplement. Les publicités devront donc s’adapter au lecteur auxquelles elles s’adressent.

Et surtout, l’information devra être accessible à tout moment et à n’importe quel endroit du monde grâce aux smart phone, tablettes tactiles, MP4 et autres nouvelles technologies. Même les applications devront se calquer sur le lectorat mais certaines seront gratuites et d’autres payantes, d’où le problème économique et sociétal actuel et à venir : Si il faut payer un prix moyen trop élevé pour recevoir quotidiennement de l’information de qualité et des perspectives d’avenir, alors le monde continuera sur son chemin du grand pouvoir, Money Money Money…

III – L’avènement des robots journalistes

A – Les médias en ligne de demain

Certains journalistes ont déjà plongés à corps perdus dans les médias en ligne sans se casser les dents. En exemple, le site Nozzl.com qui appartient à une start-up créée par deux journalistes (Steve Woodward et John Hamlin) et un ingénieur informaticien (Brian Hendrickson). Ce site futuriste, ressemblant à Google News, donne déjà l’idée de ce que seront les médias en ligne dans quelques années.

En effet, l’objectif ici est d’obtenir des informations classées chronologiquement, répertoriées par sujet (sous formes de liens dans des fenêtres de lecture appelées widget) en lien avec l’actualité chaude nationale et internationale. Ce prodige est possible grâce à un algorithme, utilisé aussi par Google News, qui rassemble des données disponibles en ligne et tirées des journaux, des agences de presses, des flux RSS, des réseaux sociaux et des blogs.

La particularité de cette start-up est qu’elle a été crée par des journalistes donc ils sélectionnent les sources d’informations et agencent le système en fonction de leurs critères. Cependant, ce site est tout de même réservé aux professionnels et non aux utilisateurs lambdas qui se trouveraient assurément submergés par le nombre conséquent d’informations qui défilent à l’écran. Malgré l’algorithme et l’information robotisée, c’est une intelligence humaine qui dirige le robot mais plus pour très longtemps.

B – Infolab : la société tueuse de journalistes

La société Infolab, installée à Northwestern, va radicalement changer le futur du journalisme dans les années à venir et peut-être pas de façon bénéfique : à vous de vous faire votre propre avis.

Des spécialistes de l’Intelligence Artificielle ont crée un robot (réseau d’ordinateurs reliés entre eux) nommé Stats Monkey qui peut écrire un article de sport sans l’aide d’un humain, sauf pour l’activer.

Stats Monkey :

  • Télécharge donc les tableaux chiffrés et publiés sur le web (base-ball pour le moment),
  • Collecte les données brutes (score minute par minute, actions individuelles, stratégies collectives, incidents),
  • Classe la masse d’informations,
  • Reconstruit le déroulé du match en langage informatique (qu’il puise dans une base de données contenant des phrases, des expressions, des figures de style et des mots-clés souvent utilisés par les journalistes sportifs),
  • Rédige un article sans fautes d’orthographe ni de grammaire,
  • Et vous avez un article prêt à être publier en deux secondes chrono…

Ceci n’est que la première version. Plus tard, il pourra décortiquer de gros volumes d’articles écrits par des humains et imiter le style d’écriture de tel ou tel journaliste connu. Une version commerciale sera même bientôt accessible en ligne et contiendra des articles de base-ball mais aussi de football, de basket-ball, sur la finance, sur la Bourse, etc.

C – News at Seven, Tell Me More, Manatee Comics ou comment faire mourir l’esprit créatif ?

Dans un autre laboratoire de la même société, un système expérimental appelé News at Seven fabrique des mini-journaux télévisés pour Internet. Ces journaux sont présentés par deux personnages de dessins animés (Zoe et George) et sont interactifs.

News at Seven

L’internaute :

  • Choisi trois thèmes d’actualité et le système parcourt les sites d’informations,
  • Trouve les textes,
  • Trouve les raccourcis,
  • Envoi les textes vers un logiciel de synthèse vocale qui crée deux fichiers audio (voix homme et voix femme),
  • Les textes sont lues à l’écran par les personnages.De plus, il peut aussi créer des critiques de films en triant les articles positifs et négatifs grâce à un dictionnaire de mots-clés et trouver des vidéos sur le net pour les insérer dans l’émission.

Tell Me More

Encore un autre robot développé par Infolab, Tell Me More, utilise un système intelligent qui mémorise un article politique publié sur CNN.com et trouve d’autres articles traitant du même sujet (AP, Reuters, Chicago Tribune). Si le contenu est identique il le rejette, si il y a des informations supplémentaires il le prend. Il compose ensuite un nouvel article plus long et plus riche en incorporant à l’article les phrases les plus pertinentes récoltées sur le web aux bons endroits.

Manatee Comics

Les dessinateurs et autres caricaturistes du journalisme ne seront pas en reste puisque le robot Manatee Comics fabrique des BD automatiquement. Ce système reproduit et automatise les mécanismes de plaisanteries basées sur une comparaison, une chute inattendue ou un paradoxe. A terme, il choisira le sujet de sa BD du jour grâce aux événements les plus recherchés et les plus commentés par les internautes sur Google.

Quoi de mieux qu’un journaliste rapide, pas cher et sans états d’âme ?

Conclusion :

Pour conclure, les utilisateurs font preuve « d’infobésité » c’est-à-dire qu’ils piochent l’information un peu partout de sorte qu’ils n’ont plus une source principale mais des dizaines voir des centaines. De ce fait, le journaliste professionnel doit pouvoir mettre en perspective l’information, l’expliquer et l’analyser, la mémoriser, utiliser sa culture pour donner un sens à celle-ci, raccorder les sujets, les événements, les problématiques et l’histoire. Cette capacité à réduire le « bruit » est la chose primordiale qu’il faut retenir.

Le statut du journaliste, de même que celui des rédactions, va devoir changer pour ne pas sombrer. Avec la multitude de nouveaux formats de journalisme, il faudra rassembler dans une même équipe des rédacteurs, des photographes, des reporters d’images, des designers, des développeurs, des informaticiens, des statisticiens, des économistes, des directeurs artistiques, des architectes de l’information et des journalistes.

Tout ce beau monde prendra de l’avance et apportera de la valeur ajoutée à leurs produits : blog, podscast, Web TV, webdocumentaire, journalisme de données, Web magazine, diaporama, portfolio, infographie animée, vidéographie, visualisation de données, journalisme visuel, Web reportage.

Le journaliste expérimenté devra donc savoir utiliser les possibilités inédites offertes pas les nouvelles technologies et Internet : méta données, liens dans les contenus, liens vers des enrichissements extérieurs, QR-codes, dialogue des machines, organisation des communautés, agrégation de contenus, visualisation de données, enrichissement par d’autres médias (vidéo, graphiques, animés).

Ce traitement de l’information offre donc une couverture plus riche et plus dynamique. Ce sont des fenêtres sur des univers et non plus des pages statiques et immobiles. Ce nouveau journalisme est sûrement celui de l’avenir.

Idée de webdocumentaire façon dissertation écrite par Mehdi Naceri en 2013.

Le cannabis thérapeutique : mythe ou réalité ?

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Samedi dernier (ndlr : article écrit en 2012) la Marche Mondiale du Cannabis, organisée par le CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique), a eu lieu dans plusieurs villes françaises. Depuis 2001 le comité ad’hoc, regroupant diverses organisations dans le monde, organise des manifestations dans plus de 200 villes du globe. En France, le cannabis est peu connu du grand public malgré le fait que le pays de Marianne soit le plus gros consommateur d’Europe.

Cette 11e édition de la MMC s’axe autour d’un slogan bien connu du public français : « le changement, c’est maintenant ». En effet, les consommateurs de marijuana sont punis, depuis 42 ans et la loi du 31 décembre 1970, par un arsenal législatif contenant les lois les plus sévères d’Europe. Pourtant, ces règles ne dissuadent et ne protègent aucunement les utilisateurs de chanvre récréatif car elles les conduisent à se fournir sur le marché noir. Ce même marché noir qui vend des produits de piètre qualité entraîne un clivage et une exclusion sociale et spatiale : chômage, racisme, précarité, stigmatisation et discrimination. De plus, les arrestations au faciès enfoncent les jeunes qui se combattent pour contrôler des territoires. Cette guerre du cannabis provoque de nombreuses victimes et coûte extrêmement cher à l’État.

Des revendications cannabiques

Avec François Hollande et le PS au pouvoir, l’autoproduction et le cannabis thérapeutique sont des sujets remis au goût du jour pour le nouveau gouvernement. Ainsi, le Comité ad’hoc propose des revendications citoyennes telles qu’une réformation de la politique française et l’ouverture d’un débat public sur ladite loi de 1970 ; régulation et dépénalisation de la production (autoproduction), distribution, possession et de la consommation pour usage personnel tout en protégeant l’ensemble de la société ; prescription du cannabis dans un cadre thérapeutique ; prévention pour les mineurs et les usagers en difficulté ; information cohérente et objective sur les effets et les pratiques de consommation réduisant les risques ; possibilité pour les usagers de se regrouper et d’organiser des filières courtes de production, de distribution, ainsi que l’usage social dans des lieux adéquats. Toutes ces revendications ont donc été prônées à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nice, Toulouse, Tours, Nancy et La Réunion.

Le cannabis médical : du XVIIIe siècle av. J.-C à nos jours

« Nous sommes là pour que cesse la guerre à la drogue dans ce pays. La gauche est passée et on espère qu’elle fasse un peu plus de choses que la droite », a déclaré Jean-Pierre Galland, cofondateur du CIRC, à l’AFP. « Aujourd’hui, on réduit le cannabis à une plante qui se fume, alors nous appelons aussi à la reconnaissance de ses applications agricoles, écologiques et surtout thérapeutiques », a poursuivit M. Galland. Mais cette plante peut-elle vraiment être utilisée à des fins médicales utiles et incontestables ?

Historiquement parlant, l’usage thérapeutique de la « plante médicale de la marijuana » remonte à l’Égypte ancienne (XVIIIe siècle av. J.-C) et à d’anciens textes indiens et chinois (attribués à l’empereur Shennong). En Occident, c’est O’Shaughnessy en 1831 qui dévoile ses recherches cannabiques pour soigner le choléra, les rhumatismes, l’hydrophobie, le tétanos, les vomissements, les maladies infectieuses parasitaires et les hémorragies. Aux États-Unis, le cannabis et le haschish entrent dans la pharmacopée américaine officielle en 1851 comme analgésique, sédatif, antispasmodique et antiémétique. Diverses conventions et lois (Genève en 1925, Marihuana Tax Act en 1937, convention de l’ONU sur les stupéfiants en 1961) ont pour buts de contrôler la distribution et la possession de la plante.

Une plante salvatrice

De nos jours, le cannabis thérapeutique est utilisé pour soulager les effets secondaires de la maladie, ou du traitement, et est délivré sur prescription médicale dans de nombreux pays : le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne et 14 États américains. Ses propriétés thérapeutiques sont connues et répertoriées par l’AICM qui en recense plusieurs centaines : nausées et vomissement, anorexie et cachexie, spasmes, troubles du mouvement, douleurs, glaucome, épilepsie, asthme, dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, dépressions, syndromes, cancers, maladies auto-immunes et inflammations…

Aujourd’hui, l’évolution exponentielle du nombre d’études réalisées ces dernières années (9000 articles scientifiques entre 2000 et 2007) montre l’importance et l’utilité de cette plante pour l’Homme. De ce fait, si la dépénalisation ou la légalisation est votée, le nouveau gouvernement devra définir les conditions d’accès au cannabis médical, la régulation sur la distribution, la culture et la production à des fins médicales : « le changement, c’est maintenant ».

Article écrit par Mehdi Naceri en 2012.

Questions (et réflexions) à se poser :

  • La légalisation du cannabis n’entraînerait-elle pas les français à se jeter sur d’autres drogues plus dures ?
  • La dépénalisation du haschich et du cannabis se fera à coup sûr en France dans les prochaines années. Cependant, comment les gouvernements successifs vont-ils gérer ce tournant ?
  • La majorité des prisons françaises sont remplies d’individus enfermés à cause de ces trafics. La dépénalisation pourrait-elle réduire le nombre de prisonnier durablement ?
  • En dépénalisant, l’État pourra se faire de l’argent avec des impôts précis et ce, sans dépenser des millions contre la lutte anti-drogue « douce ». Utiliser nos forces policières et militaires pour attraper les petits délinquants n’est pas la bonne marche à suivre.
  • Se concentrer sur le gros gibier évitera d’envoyer en taule des français qui ont fauté par appât du gain. Si l’argent sale d’un travailleur de l’économie souterraine devient, tout à coup (à coup de lois et de réformes), de l’argent propre alors vous verrez de nombreuses sociétés fleurir et aider au budget de la France.
  • Ne soyons pas hypocrite, la France est le plus gros consommateur d’Europe mais rien n’est mis en place pour aider durablement et convenablement les toxicos dans leurs malheurs. En tout cas, les moyens mis à disposition par les gouvernements successifs ont été plus que ridicules pour contrer cette vague de drogue qui a envahit notre pays depuis des dizaines d’années. De la French Connection à l’aéroport actuel de Roissy Charles-de-Gaulle, les drogues dures sont présentes sur le territoire et ne cessent d’augmenter en quantité, en qualité, en production, en diversité et, surtout, en dangerosité.
  • Pourquoi le débat n’est-il pas engagé une bonne fois pour toute ? Un referendum steplait ? Un moratoire s’il vous plait ? Bon, un post sur un blog c’est bon ?!

Interview sincère de Nicolas Sadirac (Ecole 42, Epitech, Web@cademie) 2e partie (2/4)

Journaligeek — Vous êtes passionné de « pédagogie active » c’est-à-dire que vous souhaitez que vos élèves « apprennent en faisant ». Ce tout nouveau système, en France, est-il en adéquation avec les attentes du marché du travail ? Quels sont les retours de vos élèves ? Quels sont les retours des entreprises ?


Nicolas Sadirac Alors c’est un peu tôt pour parler du retour des élèves et des entreprises puisqu’on vient de démarrer depuis 4 mois (ndlr : interview datant de Février 2014). Ce dont je peux parler ce serait de mes expériences passées. Parce que, effectivement, ça fait à peu près 20 ans que je fais ça dans d’autres structures dont EPITA et EPITECH.

« Les moutons rares valent des milliards »

D’abord les retours entreprises sont formidables. Aujourd’hui, un étudiant qui sort d’EPITECH a entre 25 et 35 demandes d’emplois donc il y a une vraie demande très très forte. On est dans le paradigme économique, le gros du système fabrique  des « logisticiens », même en informatique, capables de faire des choses très très complexes, très très structurés mais pas du tout imaginatif, pas du tout créatif, pas du tout innovant.

Donc, aujourd’hui, les « moutons rares », des gens capables de vous inventez une Freebox ou de vous sortir un Facebook, ils valent une fortune puisqu’ils valent un écosystème entier, ils valent des milliards donc il n’y a pas de problématique, ça c’est extrêmement recherché.

« Le système scolaire a été fait pour simplifier la vie »

Pour les étudiants c’est un peu plus compliqué. Beaucoup d’étudiants ne sont pas bien dans le système scolaire mais ils imaginent que quand on enlève tout un tas d’artifices ds le système scolaire, ça va bien se passer, alors qu’en réalité c’est plutôt plus dur.

Le système scolaire d’aujourd’hui a été fait pour simplifier la vie, pour normaliser les choses. Un exercice scolaire : tout est fait pour que ça marche ! C’est, en fin de compte, une abstraction, une simplification du monde.

« La difficulté c’est la charge de travail »

LA problématique c’est quand on revient dans la réalité tout devient plus problématique et donc devient plus pénible. Et ça, ça demande beaucoup d’effort. Donc ça c’est une vraie difficulté, particulièrement en ce moment, puisque là on est en début de cursus, et dans ce début de cursus, en générale, la difficulté c’est cette charge de travail.

C’est-à-dire que les étudiants ne sont pas habitués à travailler 70 à 90 heures par semaine alors qu’ils sont habitués à travailler plutôt une trentaine d’heures donc ça demande un surinvestissement important. La contrepartie c’est que c’est de l’investissement actif.

« Je ne suis pas fan de « pédagogie active ». »

On parlait tout à l’heure « pédagogie active », en fin de compte, je ne suis pas fan de « pédagogie active ». C’est simplement que, pour apprendre à des gens à être autonome, il n’y a que ça qui marche. Vous ne pouvez pas apprendre à quelqu’un comment être autonome en lui expliquant comment l’être. Vous êtes obliger de le mettre en situation de ….

Parce que c’est comme ça que l’on développe son autonomie. On ne développe pas son autonomie avec quelqu’un qui dit : « – Dans ce cas là, il faut faire sa ». On a tout le temps de la dépendance.

« On enlève le professeur mais on lui substitue la communauté. »

La seule façon de développer l’autonomie, la créativité, la capacité à évoluer c’est, justement, en se soustrayant à leur professeur, en enlevant le professeur. La bonne technique, qu’on a mis en place, c’est qu’on enlève le professeur mais on lui substitue la communauté. C’est-à-dire que les étudiants vont apprendre les uns des autres, collaborativement, et ils vont apprendre quand on est, finalement, un groupe.

« Leur seule vraie compétence c’est leur créativité. »

La problématique c’est que la société qu’on est en train de construire est basée sur l’innovation, la créativité et l’évolution permanente. On est dans le permanent changement. Le paradigme est donc totalement différent. Les qualités qu’on attend des individus dans cette nouvelle société sont, essentiellement, leur créativité et leur capacité à collaborer. D’ailleurs, en fin de compte, leur seule vraie compétence c’est leur créativité.

« On est obligé de faire le contraire du système éducatif. »

Mais on s’aperçoit, aujourd’hui, que sans collaboration on n’arrive plus à être créatif puisque le niveau de créativité est trop élevé pour être individuelle. Et donc, pour arriver à ces qualités on est obligé, finalement, de faire le contraire du système éducatif. C’est-à-dire qu’on ne doit pas avoir un professeur « exemple » qu’on va essayer d’imiter et où l’on va essayer de se conformer le plus possible.

Mais au contraire, on doit soustraire le professeur et lui remplacer petit à petit la communauté. Donc c’est tout le processus qu’on essaie de mettre en phase ici mais, du coup, ça demande tout un tas de nouvelles qualités comme discuter avec ses camarades, les problématiques : « – Comment on fait quand on a pas de hiérarchie ?« 

Journaligeek — Je voulais vous demandez, avez-vous eu des problèmes avec la pédagogie pour le lancement de la promo ?

Nicolas Sadirac On a tout un tas de problèmes, on a en permanence des problèmes. Par exemple, des problèmes aussi simple que cohabiter dans une salle, des problèmes de bruits comme : «- Tu m’gênes quand tu fais du bruit !
– Oui mais moi j’ai l’droit de travailler tranquillement !
– Oui mais moi j’ai l’droit d’pouvoir faire du bruit… »

Voilà, on est dans une problématique de « collaboration plate« . Il n’y a pas de hiérarchie, il n’y a pas quelqu’un qui viendra leur dire : « – Non y’aura pas de d’bruit !
– Oui y’aura du bruit ! »

On est dans le truc où il faut arriver à se mettre d’accord. On est un groupe : « – Qui est d’accord ?
– Qui n’est pas d’accord ?
– Qui en pense quoi ?
– Comment on fait quand quelqu’un ne respecte pas les règles ? » Etc. 

On est dans une problématique permanente de collaboration particulièrement dans un environnement créatif. Si on norme les choses, si les gens se sentent normés, il n’y a plus de  créativité. Mais si c’est trop le bazar, il n’y a plus de créativité non plus donc il faut trouver la juste ligne, au milieu, qui permet ça. Donc, effectivement, on met les étudiants dans la situation d’avoir à développer ça.

Interview de Nicolas Sadirac réalisée en Février 2014 par Mehdi Naceri.

PS : La troisième partie paraîtra la semaine prochaine !

Milles Excuses !

Bonjour à toutes et tous,

J’ai dû stopper mon blog de journaliste professionnel puisque non rémunérateur et chronophage car mal maîtrisé.

Je vais créé un autre blog qui sera alimenté une fois par semaine. Pour le moment, je me concentre sur mes projets.

En effet, ma société DevConsult (www.DevConsult.fr) qui développe des applications et des logiciels à la demande est en pleine expansion.

Mon autre projet, Majoradom et son moteur de recherche de services à la personne (www.Majoradom.com) se développe avec un taux de rebond de 4% sur la Home page.

En ce moment, nous créons DemosKratos, le premier réseau social communautaire politique à destination du premier parti de France : les citoyens.

Une boîte de Conseil sur la conduite du changement par le numérique est dans les bacs.

Je vous souhaite le meilleur pour la suite.

Contactez-moi sur les réseaux sociaux.

Enjoy 🙂

Interview sincère de Nicolas Sadirac (Ecole 42, Epitech, Web@cademie) 3e partie (3/4)

Einstein-Interview de Nicolas Sadirac-Ecole 42

Journaligeek : Si l’Éducation Nationale était une personne, que souhaiteriez-vous lui dire, lui signaler et surtout qu’espériez-vous qu’elle puisse faire pour l’avenir de la France ?

Nicolas Sadirac : Alors là ! Ça, c’est une question immense ! J’aimerai vraiment pas être à la place d’un responsable de l’Éducation Nationale. C’est quelque chose de très compliqué puisque la problématique, finalement, c’est que tout le monde commence à avoir des idées assez claires sur vers où il faut aller. La problématique c’est plus le « comment ?« . Le « comment  fait-on changer toute cette masse de personnes qui a des habitudes, des privilèges, des conforts ?« , qu’il va falloir un peu bousculer. Donc moi je pense qu’aujourd’hui la programmation est indispensable. C’est un mode de pensée. Qui est, de mon point de vue, aussi important que la méthode scientifique.

Aujourd’hui, je pense qu’on est au même stade qu’au début de la révolution industrielle. C’est-à-dire que des pays vont rater le virage, vont rater la nouvelle révolution qui est en train de se faire : c’est une révolution autour de la pensée qu’on appelle « computal thinking« , la pensée opérationnelle, la façon de penser autour de la programmation. Ce n’est pas forcément le langage, beaucoup de gens mélangent le langage et la programmation.

JG : Ont-ils peur d’apprendre ce langage justement ?

NS : La problématique n’est pas un problème de langage. Moi, j’ai enseigné à des enfants de 6/8 ans la programmation avec des tortues, des choses où on leur faisait avec des fiches cartonnés : il n’y a pas de langage !

C’est la façon procédurale, la façon de pensée, c’est-à-dire qu’en fin de compte c’est la capacité finalement à « procédurer » une action c’est se dire : « Je veux obtenir ça. J’ai un certain nombre d ‘éléments et je suis donc capable d’imbriquer les éléments les uns dans les autres pour obtenir leur résultat. » Cette façon de penser, qu’on utilise en permanence quand on programme, est déliée du langage, c’est un mode de pensée. Ce mode de pensée est la clé de la compréhension de l’avenir à court terme.

Ceux qui l’auront, très clairement domineront le monde, ceux qui ne l’auront pas le subiront. C’est aussi simple que ça. On est dans la même configuration qu’à l’apparition de l’ère industrielle. Donc ceux qui vont rater, ça va se passer très mal !

Maintenant c’est un changement qui va durer peut-être 2/3 générations donc c’est quelque chose d’assez long. Néanmoins, je pense qu’il y a des pays qui sont en train de prendre le tournant très très vite, il y a des pays qui vont imposer le fait de programmer à l’école depuis tout petit. Mais, entre guillemets, c’est pas forcément « positif » c’est-à-dire qu’on peut apprendre la programmation d’une façon….

JG : Peut-on « mal » l’apprendre ?

NS : Oui, on peut apprendre la programmation de façon très mécanique et, du coup, ça peut être un outil encore plus réducteur. Car si vous amenez les gens à la programmation, qui est un outil pour exprimer sa façon de pensée, de manière très contraignante et violente alors vous réduisez la créativité encore plus fort qu’aujourd’hui. Puisque de nos jours, même dans les mathématiques on a encore beaucoup d’espace de liberté intellectuelle. Dans la programmation, il n’y en a plus du tout.

Si vous imaginez que vous voulez former 300 personnes qui, en face d’un problème, vous sortent 300 programmes identiques alors vous fabriquez des robots. C’est très contraignant. Il y a donc un vrai enjeu sur « comment va-t-on le faire ? » et « comment va-t-on développer les gens ?« . Mais si vous travaillez vous pouvez, moi je l’ai fait quand on a fait le plan informatique pour tous dans les années 80/90.

Vous mettez des gamins en face d’outils informatiques à apprendre par eux-mêmes. Vous développez une créativité formidables, un vrai esprit de collaboration, une vraie confiance individuelle dans le groupe c’est-à-dire se sentir bien dans un groupe en sachant qu’on va apporter au groupe et que le groupe va trouver des solutions quelques soit la nature du problème : c’est quelque chose de réconfortant et solide. Si on va dans ce sens là, les pays qui sont capables de le faire, si l’État français est capable de mettre ça en place, ce serait formidable.

Mais aujourd’hui, la difficulté est structurelle. Elle est liée à l’organe lui-même qu’est l’Éducation Nationale. Je discute souvent avec Gilles Babinet, ambassadeur numérique de la France auprès de l’Europe (ndlr : et aussi connu pour le scandale avec la CNIL), qui pense qu’ « il n’y a pas de solutions dans le système. » C’est-à-dire qu’il pense que ça ne peut pas être l’Éducation Nationale qui va le faire. Il faut faire à coté. Il faut fabriquer des sites. Passer par des structures comme la Maison de la Programmation…

JG : Ou comme votre autre structure, la Web@cadémie ?

NS : Oui mais la Web@cadémie c’est encore une autre chose. C’est proche de 42, si vous voulez, c’est même vraisemblablement un embryon de l’École 42, c’est quelque chose qui nous a permis d’expérimenter et d’aller vers 42.

Mais la Web@cadémie et 42, ce ne sont que des solutions à court terme. Ce sont des solutions parce que nous sommes 20e puissance numérique mondiale et 5e puissance économique mondiale. Cela veut dire qu’on dégringole dans le numérique, on dégringole vite. Il y a un risque de décrochage, il y a un risque qu’on ne puisse pas après revenir. Donc le but les objets comme 42, comme la Web@cadémie, c’est de fournir des outils mais cela ne résout pas le problème.

Le problème est pour toute la population. Quelqu’un qui fait du marketing il doit comprendre le numérique, il doit savoir programmer, il doit savoir penser procédural. C’est-à-dire que si aujourd’hui ou dans 20, 30, 40 ans nos dirigeants ne sont pas capables, tous, d’intégrer la pensée numérique. Imaginez aujourd’hui un dirigeant qui n’est pas la pensée scientifique, pas besoin d’être chercheur mais on est tous cartésien.

Aujourd’hui, les gens qui ne seraient pas cartésien seraient dans un tel désavantage que cela serait gravissime. Et c’est ce que vous avez dans certain pays sous-développé. Vous avez des pays où les gens ne sont pas cartésiens parce que le changement n’a pas eu lieu ou ils sont peu cartésiens. On voit bien la différence de valeure ajoutée que cela créée au niveau de la planète. Alors après on peut le regretter d’ailleurs, y’a des choix…, on peut se dire qu’il y a un problème de croissance.

Mais indépendamment de ça, si vous voulez, quand vous êtes dans un système concurrentiel telle que la structure du monde, le fait d’avoir un avantage comme le fait d’être cartésien est extrêmement fort. Je pense qu’on est dans la même situation, dans 15 ans, ceux qui seront peu cartésiens et qui n’ont pas la capacité à penser procédurale-ment, c’est-à-dire à la pensée de la programmation, ils auront un vrai désavantage. Qu’il soit informaticien mais qu’il soit aussi marketeur, vendeur… Enfin TOUT ! Cela va devenir un objet normal….

JG : Journaliste…

NS : Oui journaliste, d’ailleurs Sciences Po veut se lancer dans l’enseignement de la programmation.

JG : Ils n’ont pas fait de l’enseignement de programmation pour l’instant mais, en tout cas, dans les masters journalisme et dans certains masters ils commencent déjà à intégrer de la programmation.

NS : Nous ils nous ont vus, ils nous ont rencontrés quand j’étais à Epitech. On devait monter un programme pour apprendre à programmer aux journalistes. Nan mais aujourd’hui tout le monde le fait !

Nous on est en train de lancer un programme avec HEC, avec l’ESCP, avec Centrale.

Aujourd’hui je pense que beaucoup de gens ont pris conscience que c’est une des briques de la pensée. Ce n’est pas la seule parce qu’il y a aussi le côté absolu « faut faire que ça ! » Mais non, mais c’est une élément. C’est comme aujourd’hui vous êtes scientifique et journaliste. Enfin, vous êtes cartésien et journaliste. Aujourd’hui un journaliste qui ne serait pas cartésien ça ne marcherait pas. On ne pourrait pas le lire. Vous voyez cela ne passerait pas.

Par exemple, quand vous lisez les articles de journaux de pays, en Iran vous voyez qu’ils ne sont pas cartésiens, en lisant vous le voyez que ce n’est pas cartésien…

JG : Après ça ne veut pas dire que certains journalistes ici….

NS : Non ! Non !

Je dis pas le contraire, je dis pas ça. Je dis juste qu’aujourd’hui c’est une base, c’est une base que l’on attend. On est très surpris de voir quelqu’un qui fait des syllogismes, ça fait très bizarre. Il y a des endroits où ce n’est pas le cas, où ça ne pose aucun problème. Et ça a durée très longtemps !

Vous prenez des écrits du moyen-Age. J’en parlais il y a 3-4 mois avec mon fils, il y a clairement des choses qui ne peuvent pas être lues aujourd’hui. On ne comprends pas « pourquoi ?« . C’est-à-dire que l’on se dit qu’il s’est trompé en l’écrivant, mais non ! A l’époque, c’était normal. La pensée n’était pas du tout cartésienne, elle était basée sur ce qu’il y avait écrit dans La Bible. Et dans La Bible, c’était complètement incohérent et c’est pas grave, c’est comme ça !

JG : Les traductions aussi de l’époque….

NS : Oui mais nan même, même. Je pense qu’on a une vraie logique de déduction. Elle est le changement de l’ère cartésienne qui a donné lieu à l’ère industrielle. Donc c’est un vrai changement de société.

Avant, vous aviez un côté empirique qui était basé que sur les Anciens, sur l’observation et sur un certains nombres de paradigmes un petit peu entre guillemets qui est une sorte de « consensus ». C’était un consensus imposé de force par l’Église et le système de Seigneur. Mais il n’y avait personne en train de se demander finalement si c’était cohérent. Ce n’était pas le sujet, cela n’intéressait personne.

Vous savez il y a une liste d’états de faits. Bon, on est passé au cartésianisme. Et là je pense qu’on est en train de passer à une nouvelle façon d’optimiser le côté cartésien. Parce que ça peut aller très très loin cette histoire. Si vous réfléchissez, dans peut-être 20-30 ans on aura, je pense, une interface à la réalité qui sera totalement numérique comme des lunettes, quoique ce sera peut-être même pire…

interview réalisé par Mehdi Naceri en Février 2014.

Programme des productions futures !

Bonsoir,

Ayant eu un problème de WiFi et quelques soucis à régler pour mon entreprise, je n’ai pas pu publier comme je le souhaitais. 

Dans les prochaines semaines, je publierai :

– 3ème et 4ème parties de l’interview de Nicolas Sadirac. 

– deux articles très intéressants de Louis Rougnon-Glasson (journaliste de Mediapart). 

– interview d’un grossiste de drogue. 

– dissertation/commentaire sur le Futur du Journalisme. 

– commentaire sur la génération M. 

– mise en ligne d’un reportage sur le Street Art : de la Rue aux Musées. 

– interviews sur Charlie Hebdo. 

– d’autres enquêtes et quelques interviews intéressantes…

Merci de faire suivre et de partager mon blog. Je ferai de même !

Léger contre-temps

Bonjour, Bonsoir, Salut, Wesh, Hi,

J’ai un très gros problème de connexion à ma Wifi !

Donc plus de net, sauf avec la 3G du portable, plus de téléphone, plus de télé !

J’avoue que ça fait du bien de fou de lâcher un peu prise parfois mais je me gratte les veines en attendant le retour de ma connexion.

Je vous promets que je publierai des articles intéressants ainsi que les deux dernières parties de l’interview de Nicolas Sadirac (directeur de l’Ecole 42).

Ah !  Au fait, je suis chez Free ! J’ai rien compris….

Interview sincère de Nicolas Sadirac (École 42, Epitech, Web@cademie) 1ère partie (1/4)

logo-ecole-42-journaligeek-interview-sadirac

L’Ecole 42, école de programmation et d’informatique crée par Xavier Niel (fondateur de Free), m’a intrigué de par ses multiples nouveautés proposées. Début Février 2014, au chômage depuis plusieurs mois, j’ai décidé de me lancer dans le codage, l’informatique, le web 3.0 voir 4.0. Pour se faire, j’ai commencé par faire le tour des écoles d’informatiques de Paris.

L’une m’a directement interpellé puisqu’elle proposait une formation gratuite de 3 ans ainsi qu’un environnement très spécial : pas de professeurs, utilisation de grands iMacs, ambiance incubateur, multiculturelle, cosmopolite, apprendre grâce à la communauté et à l’entraide. Cependant, de nombreux points restaient un mystère pour moi. Je me suis dirigé vers le directeur de cette école, Nicolas Sadirac, et lui ai proposé une interview qu’il a accepté volontiers.

Ceci est ma première interview de Nicolas Sadirac réalisée en Février 2014. Elle se découpe en 4 parties et n’a été publiée nulle part.

Après cette interview, j’ai tenté la Piscine de Septembre 2014 (épreuve d’admission d’une durée d’un mois avec 10/16h de taff par jour en moyenne). A la suite de ce mois, où j’ai reçu un magnifique  » – 42  » au dernier exam avec une moyenne générale de « 0.1 », j’ai entrepris de faire une seconde interview pour approfondir la première. Elle sera publiée plus tard.

Rendez-vous à l’Ecole 42 à Paris, 96 Boulevard Bessière, avec Nicolas Sadirac, directeur de l’établissement. Il m’accueille au rez-de-chaussée puis nous montons un étage et nous rentrons dans une salle meublée d’une grande table avec un immense mur floral. Je pose mon iPhone (oui je suis un mouton) et le règle en mode « microphone ». Je sors mes questions et commence l’interrogatoire !

– Pourquoi, pour vous, les jeunes dits  « ascolaires » sont le vivier où l’on trouve les talents les plus importants ?

Alors d’abord je ne dirai pas que c’est forcément le vivier où l’on trouve le plus de talent mais c’est un vivier où, en tout cas, il y a une grande quantité de talents qui sont sous-exploités.

Il faut déjà revenir à une vision globale du problème.

Aujourd’hui, on est dans un système économique qui se dirige vers un changement de valeur. On a une société qui est très basée sur la logistique, sur la capacité à accepter une hiérarchie, à travailler dans un environnement très répétitif, très contraint par des règles, etc. Et ça, c’est globalement le monde industriel tel qu’il est avec sa chaîne de valeur. Elle est en train de se décaler vers une chaîne de valeur plus créative basée sur la singularité, la capacité à innover, à collaborer plus que la capacité à obéir et, en fin de compte, à appliquer des règles.

Le problème c’est que le système éducatif tel qu’il est aujourd’hui est, globalement dans l’occident, construit pour fabriquer « les bons soldats, les bons ouvriers » qui vont correspondre à ce « monde usine ». De ce fait, les gens qui vont être à la fois soit exclu de ce système soit qui vont rester le moins longtemps possible vont, finalement, être les gens les plus préservés.

Soit ils sont exclus parce que, tout simplement, ils ne supportent pas ce système là parce qu’ils sont, justement, particulièrement créatif ou qu’ils ne supportent pas très bien ce système hiérarchique donc ils sont exclus. Ou alors, tout simplement, ils vont y avoir moins accès pour des raisons sociales car ils ont moins de support. Finalement, la majorité des jeunes sont mal dans le système scolaire, c’est a peu près entendu. Et vous allez avoir un marqueur social important.

Non pas que les jeunes soient plus doués dans les milieux sociaux plus élevés mais parce que leur famille va faire une pression plus fort pour qu’il reste à l’école. La famille va lui apporter des soutiens ce qui fait qu’ils restent plus longtemps dans le système. Ce faisant, ils vont obtenir des accréditations et des diplômes mais ils vont aussi, petit à petit, dégrader leur partie créative puisque ce système est fait, avant tout, pour les normaliser.

Effectivement, dans les gens qui sont en dehors du système scolaire, on va retrouver des gens qui ne sont pas en phase avec le système parce qu’ils sont trop créatifs ou trop « indisciplinés » ou, en tout cas, n’acceptent pas la hiérarchie « bête et méchante » mais ils peuvent être aussi en dehors de la phase parce qu’ils sont fainéants. Tout les gens en échec scolaire ne sont pas forcément doués. A côté de ça, vous avez desgens qui vont sortir du système scolaire pas parce qu’ils vont être spécialement créatifs mais ils sortiront du système et auront moins de dégats sur leur capacité à exprimer leur créativité.

Donc, en effet, dans ce vivier qui est relativement important parce qu’on a peu près  à 12000 jeunes qui sortent du système scolaire très tôt chaque année. Vous avez certainement les gens les plus créatifs et les plus capables d’imaginer le monde de demain dont on a besoin à condition de consolider les éléments que sont la capacité à travailler en équipe, à co-créer, leur capacité technique si on veut faire de l’informatique, etc. C’est vrai qu’il y a beaucoup de travail à faire.

D’ailleurs, en ce moment beaucoup d’écoles font beaucoup de travail pour essayer d’intégrer de la créativité mais c’est un travail contre-productif. On a détruit la créativité pendant 20 ans d’études et on va essayer, à la marge, d’en rajouter alors qu’il y a des gens qui n’ont pas été détériorés et qu’il est souvent plus simple de leur apprendre des éléments techniques qu’ils ont besoin, plutôt que d’essayer de prendre quelqu’un qui a tout les éléments techniques mais qui n’a plus du tout de créativité pour lui rapporter de la créativité, c’est très complexe de restaurer cette créativité qui est naturelle.

Les enfants sont très créatifs naturellement. C’est juste que, pendant des années, on va les entraîner à ne plus se faire confiance, à ne plus avoir d’idée, à s’en méfier. On s’aperçoit qu’un jeune de 10-12ans, quand il est à l’école, il a déjà peur de ses propres idées, on lui a appris à ne pas faire n’importe quoi, à ne pas sortir du moule.

Donc ce travail qui a été fait pendant 20 ans est beaucoup plus compliqué de le défaire que, finalement, contourner le problème. En effet, dans cette population de gens, d’ailleurs on le voit bien dans les créateurs de start-up aujourd’hui, vous avez une surreprésentation de ces jeunes autodidactes parce qu’ils apportent une créativité. Et ils sont surreprésentés ce qui est assez illogique. C’est logique dans ce côté créatif mais, en même temps, ils n’ont pas les mêmes bagages en terme de réseaux, de commerce et de technique. Donc si, aujourd’hui, on leur donnait les mêmes moyens, alors on aurait certainenement une surproduction de nouveautés.

– Votre école s’adresse à tout le monde, aux « ascolaires », aux jeunes, aux littéraires, aux matheux, etc. Pourtant, les plus âgés des étudiants ne pourront pas postuler. De plus, de nombreux étudiants souhaitent obtenir un diplôme reconnu et certifié par l’État, ce qui n’est pas le cas de vos diplômes. D’autres ont des projets d’avenirs qu’ils veulent réaliser immédiatement tels qu’ouvrir une start-up ou se lancer rapidement dans le monde du travail. Certains ont même besoin d’intégrer une école bien avant ou bien après le mois de Septembre. Que pourriez-vous dire à ceux qui hésitent de venir et à ceux qui ne peuvent pas accéder à votre école ?

Déjà, je vais vous dire une chose : il n’y a aucune école et aucune institution qui peut résoudre tout les problèmes à la fois. D’ailleurs, c’est souvent en essayant de résoudre tout les problèmes à la fois qu’on arrive à en résoudre aucun. Donc, il faut se focaliser sur un certain nombre de points.

Pourquoi a-t-on limité l’âge ?

C’est, essentiellement, parce qu’il y a une cohérence de promotion et qu’elle se fait avec des gens de tranches d’âge. Cela peut marcher avec des gens d’âge supérieur, et on l’a déjà fait, mais on a pas la ressource donc on s’est focaliser là-dessus.

Deuxième point, il est évident que ceux qui ont envie de démarrer des projets tout de suite, c’est une bonne chose. Aujourd’hui, on est dans un environnement qui est très porteur, on a besoin de nouveauté, le numérique a besoin de gens entreprenants et j’en rencontre tout les jours, heureusement, et c’est une très bonne chose que de le devancer.

Maintenant, l’école s’adresse à des gens qui sont dans une phase où il cherche à revenir vers une forme de réussite, une forme de confiance en eux, une forme générale, avoir des atouts qui leur permettent de commencer.

Troisième point, la partie diplôme. J’ai envie de dire qu’aujourd’hui on ne recrute pas un informaticien au vu de ces diplômes. Ainsi, une personne qui cherche des diplômes « reconnus par l’Etat », de notre point de vu, elle est dans le moule, elle est dans le système, on veut tout à fait le contraire de ces gens là. On veut des gens innovants, qui veulent prendre des risques, capables de prendre des risques, capables d’innover, capable de s’exposer, capable de se développer plutôt que d’appiyer leur développement sur une institution d’Etat.

Aujourd’hui, c’est une vraie volonté qu’on veut pas rentrer dans le modèle et dans le moule. On veut pas rentrer dans ce système très conformiste, très découpé, on veut pas être une case dans ce système. On est un « work-around », on est un contournement de ce système qui permet de se développer soi pour ce qu’on est et pas pour aller remplir une case prédéterminée. Alors ça c’est vraiment un point important.

Excusez-moi, les élèves peuvent comprendre cette idée, mais les parents de ces élèves…


Bien Bien sûr, il y a des parents qui ne peuvent pas comprendre. Je suis tout à fait conscient et j’en rencontre beaucoup. C’est complexe pour les parents. Mais bon, je pense que la société est quand même en train de changer et ce qui est amusant, c’est qu’on s’aperçoit que plus les parents sont éduqués, ont fait des études élevés, plus ils sont réceptifs à cette logique là. Effectivement, c’est malheureux pour nous puisque ce sont plus les milieux les moins éduqués qui ont le plus de mal à sortir du moule parce qu’ils sont les plus conditionnés, parce qu’ils se sentent plus fragiles, ils voient peut-être moins le changement.

Car aujourd’hui, il faut bien comprendre que la plupart des « élites », la plupart des gens qui sont actifs voient que le monde est en train de changer violemment, il voit bien que le système qui a été fait jusque là ne tient plus la route, il ne marche pas. Et donc, ils sont tous en attente d’un changement pour eux et pour leurs enfants.

Interview de Nicolas Sadirac réalisé par Mehdi Naceri (février 2014)

PS : une partie sera publiée par semaine.

PS² : je remercie tout les élèves de l’École 42 pour les moments que j’ai passé avec eux et, surtout, quelques uns qui se reconnaitront ! (de Loks à Phil en passant par Jerem)

Charlie Hebdo : lâche attentat contre la liberté de la presse

Toutes mes condoléances aux journalistes de Charlie Hebdo et à leurs familles.

12h45 : Je viens de recevoir une notification sur une fusillade à Charlie Hebdo.
Je finissais le « Qui suis-je ? » et je vois à la télé la fin d’une fusillade.

Des journalistes, cachés sur le toit, tente de filmer la scène. C’est brouillon et, en contre-fond, on voit deux hommes cagoulés et armés qui sont devant la rédaction de Charlie Hebdo.

Peu de temps après, les journalistes des autres presses sont déjà présents et filment les lieux. Ils veulent des détails sur la fusillade. La difficulté de vérifier et de récolter les informations ne les empêchent pas d’avancer, sans ménagement, le nombre de morts et de blessés possibles.

« Pseudo » déroulement des faits :

  • On parle de deux à trois hommes armés de Kalachnikov arrivés en DS noire.
  • Ils sortent de leur voiture, se trompent d’adresse et tapent au 6 au lieu du 10.
  • Ils rentrent dans Charlie Hebdo et tirs sur tout ce qui bouge dans le hall puis aux étages.
  • Ils sortent puis tirent sur des policiers.
  • Ils prennent la fuite direction Colonel Fabien.
  • Ils échangent de voiture en braquant un automobiliste.
  • Ils partent direction Porte de Pantin.
  • Une nouvelle fusillade éclate entre les criminels et les policiers.
  • Le plan vigipirate et l’alerte maximum « Alerte Attentat » sont mis en place.
  • Pour le moment, 13h10, le bilan est de 11 morts et 4 blessés.La piste de l’attentat terroriste est déjà avancée par les journalistes et le président de la République, François Hollande. Apparemment, une source d’un expert de la police sur TF1 aurait entendu les meurtriers crier « Allah Wakhbar ! ». Jean-Pierre Pernaud semble heureux d’appuyer sur le registre « musulman », « islam », « islamiste », « extrémiste », « djihadiste », afin de ressortir les reportages portant sur les menaces envers Charlie Hebdo et la fameuse affaire des caricatures de Mahomet.Comment faire du neuf avec du vieux ? Utiliser la méthode Pernaud !
    Vous n’avez aucune source et vous ne savez pas ce qui se passe ? Inventez ! Taclez et continuez de faire des amalgames très cons entre « musulman » et « terroriste ».

Avant que toute cette affaire ne soit résolu, s’il-vous-plait, ne faites pas cet amalgame.

Personnellement, je pense que ce sont des français, qui se prétendent musulmans, anciens braqueurs, légionnaires ou arrivant d’un centre d’entrainement. Le tir groupé sur le pare-brise est trop précis pour que ce soit fait par des amateurs.

13h20 : l’attentat s’est produit au moment de la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Soit il y a une taupe, soit il y a eu filature.

13h49 : fin de l’interview d’Hassen Chelghoumi – imam de Drancy, ma ville – qui pense à « Charb » et qui dit que ce ne sont pas des musulmans mais des « meurtriers ». Il a bien raison, pour une fois. Je reparlerai de cet imam une autre fois.

13h50 : apparemment « Charb », « Cabu », « Wolinski », « Tignous » sont décédés. Des journalistes talentueux et exceptionnels viennent de nous quitter. J’espère sincèrement qu’ils seront vengés comme il se doit.

13h58 : les malfaiteurs ont, pour eux, « venger le prophète » et ont demandés les noms de chaque journaliste avant de les tuer froidement.

14h-14h30 : la vidéo du policier abattu de sang-froid par les criminels tourne sur Youtube. Après lui avoir tiré dessus à plusieurs reprises, les deux meurtriers se rapprochent de lui, « C’est bon chef ! » dit-il en levant les mains, signe d’abandon, de drapeau blanc, il est à leur merci. L’un de ces deux enfoirés lui tire une balle dans la tête avant de repartir avec son comparse de merde vers leur voiture, en marchant, tranquillement, en proférant des « On a tué Charlie Hebdo ! », « On a vengé le prophète Mahomet ! »

15h : j’entends des journalistes commentés ce qu’ils ne voient pas, dire ce qu’ils ne savent pas, mettre du « sanglant » et du sensationnel alors qu’ils parlent de leurs confrères… Parler du « vivre ensemble » c’est bien, jongler entre le nombre de morts n’est pas bien. Quelle personnalité est morte ? La course à la mort et à « l’exclu » est triste à voir entre ses requins du PAF.

15h05 : sur iTélé, ils parlent des morts comme si cela faisait des années qu’ils l’étaient. Ils parlent d’eux avec des adjectifs parfois très étranges alors que leurs corps sont encore chauds. Les politiques vont s’accaparer la cause de la liberté de la presse pour instrumentaliser cet attentat et nous amener là où ils le veulent.

15h11 : « 12 personnes disparues, 8 blessés dont 4 en urgences absolues ». Déclaration de Bernard Cazeneuve. Plan vigipirate alerte « Attentat » mis en place. Numéro vert activé et cellule de crise ouverte au Ministère de l’Intérieur.

Franchement, cela me dégoute et me révolte. J’ai envie de tout péter. Ces journalistes ne méritaient en aucun cas ces actes.

Ces terroristes là desservent les musulmans qui veulent vivre tranquillement en France.

Oh Marine Marine, ton électorat s’est encore agrandi aujourd’hui. Après Kelkal, le Gang des Barbares, Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, les deux débiles viennent de dérouler le tapis rouge au FN et, cette fois-ci, je comprendrai mieux leurs votants…

PS : marre de mettre l’heure des faits, les chaines d’info h24 sont là pour faire le boulot. Cependant, répéter des dizaines de fois les mêmes petites informations, pas forcément vérifiées ou vérifiables, et surtout, utiliser le champ lexical du « terrorisme » en l’associant à l’Islam est, je pense, toujours une mauvaise chose à bannir des médias.

PS2 : J’ai pris contacts avec différentes personnes pour les interviewer sur ces multiples attentats. Une dizaine d’interviews devraient être publié dans deux semaines.

Qui suis-je ?

Mon pseudo est journaligeek sur ce blog.

Dans la vie c’est plutôt Mehdi, 25 ans, autodidacte et autoentrepreneur en tant que consultant freelance dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).

Mon père et moi, tout deux au chômage depuis plusieurs mois, décidâmes de créer l’entreprise DevConsult, startup en services digitaux (SEM, SEO, SMO) et vente d’application (APIs, édition de logiciel et progiciel).

(((( Je parlerai peu de mon entreprise sur ce blog, mes attentes et espérances sont tout autres et vous le constaterez à l’avenir ))))

Cela fait 9 mois que nous nous sommes lancés dans l’aventure, et à deux, le bébé est difficile à se montrer aux yeux du monde. La concurrence est rude dans cette niche. Pourtant, les interfaces utilisateurs (UI/UX) personnalisées que mon père – ancien ajusteur, gérant d’entrepôt et responsable informatique – arrivent à produire sont tellement simples qu’un enfant, ou une personne âgée, pourraient s’en servir les yeux fermés. C’est donc moi qui n’arrive pas à mettre en valeur ce qu’il produit et c’est donc à moi de rectifier le tir.

Cependant, nous avons aussi réussi à amasser un nombre considérable de contacts professionnels grâce aux réseaux sociaux, à des formations et à des rencontres entre startups. Ces startups nous ont proposés des partenariats qui sont d’ores et déjà acceptés aux vues de leurs qualités sur des problématiques telles que :

    • la création d’un site web (carte de visite, vitrine, ecommerce, communautaire, blog, site sur mesure)
    • les Bases de Données simplifiées sur le Cloud (widgets personnalisés, utilisation facile, gain de temps)
    • la création d’une application iOS, Androïd, JavaScript, Ruby, Python, Windev Mobile et tout autre langage sur n’importe quelle machine : portables, tablettes, PC, PDA, Pocket PC, etc
    • l’assistanat dans la gestion RH et tout ce qui est administratif
    • des cartes postales personnalisées et personnalisables
  • et bien d’autres…

De plus, nos deux réseaux réunis élargissent le spectre des métiers pouvant être utilisé par nos prospects :

  • Métiers des médias : journalistes, pigistes, enquêteurs, intervieweurs, ejournalistes, journalistes cross-média, JRI, monteurs, cameramans, cadreurs, ingésons, photographes, attachés de presse, relations publiques, assistants de production, etc
  • Métiers de l’Education Nationale : professeurs du plus jeune au plus illustre, professeur des Ecoles, collège, lycée, université, écoles privées reconnues, CNRS, etc
  • Métiers de la communication et de l’e-communication : communication 360, stratégie digitale et globale ON et OFFline, community manager, rédacteur web, designer, graphiste, maquettiste, évènementiel et tout leurs pendants côté Web, etc
  • Métiers du marketing et de l’e-marketing : marketing de contenu et de réseau SEM, référencement SEO, optimisation des médias sociaux SMO, augmentation du ROI, Business Process Outsourcing, Business Process Management, etc
  • Growthackers : des talents, couteau-suisse, qui peuvent gérer aussi bien un back-office web que rédiger du contenu tout en étant très créatif, innovant et efficace avec un esprit entrepreneurial 3.0 axé start-up. Nous avons donc tout à donner à nos futurs clients. Ils participeront à créer de l’emploi et à obtenir un produit fini, ou une aide complète, pour parvenir à leurs objectifs tout en payant à prix réduit des prestations de qualités.

Tout ça c’est bien beau mais la véritable question est : POURQUOI J’AI CRÉE CE BLOG ?

J’ai crée ce blog pour poser à plat ce que je pense, ce que j’ai appris, ce que je veux, ce qui m’intéresse, ce qui me fera évoluer, mûrir et grandir jusqu’à tutoyer les plus intouchables.

Comment évoluer ?

Je pense évoluer grâce à vous. Personne n’a encore lu les mots que j’écris actuellement mais je sais que certains comprendront ma démarche d’ici peu. Depuis que je suis devenu entrepreneur, je ne cesse d’apprendre et ce, dans tout les domaines.

De base, je suis curieux mais c’est bien vous qui me faites saisir certaines subtilités dans chaque compétence apprise. Vous êtes innovant, créatif, curieux, ambitieux, étonnant, plein d’inventivité dans ce que vous produisez. Vos pensées et vos idées sont parfois remplies de lumière. Je tâcherai donc de vous faire honneur, même si l’honneur est assez subjectif vous en conviendrez.

Pourquoi Journaligeek ?

La réponse est dans le mot mais je comprends qu’on ne puisse pas comprendre le concept directement.

Un côté « Journaliste » !

J’ai étudié deux années à l’ISFJ, à Paris, pour obtenir un Master 1 et 2 en Journalisme. Cela m’a permis d’être confronté à toutes sortes de choses que je développerai plus tard sur ce blog. Durant ce séjour, j’ai acquis les méthodes, les outils, les techniques, les process pour créer de toute pièce un journal presse écrite, radio, tv, web. Et surtout web.

Comme vous l’aurez compris, le « journali » de « journaligeek » vient donc de « journaliste » qui est pour moi, à la base du métier, une personne à la recherche de la vérité et ce, quelle que soit la vérité. Ce qui n’est hélas plus le cas aujourd’hui, mais nous y reviendrons !

Un côté « Geek » !

La seconde partie du mot vient de « geek« . Le terme de « geek » est devenu un terme très large à l’heure actuelle. Le geek est passé de l’image d’un simple accro aux jeux vidéos, boutonneux, sale, jouant aux cartes Magic et adorant les films de science-fiction à une communauté toujours plus large, toujours plus éclectique, de tout âge, de tout sexe, de toute culture, qui n’est plus simple observatrice de la vie réelle (IRL = In Real Life).

A l’heure d’aujourd’hui, cette communauté s’est immiscé un peu partout dans la société grâce aux nouvelles technologies. Désormais, elle peut agir IRL grâce aux nouvelles capacités et compétences qu’elle a développé en son sein. Cette communauté de « geek » est en plein essor et nous verrons si les Terminators arriveront sur Terre !

Confession d’un « geek » sur le déclin

Maître Yoda, je te le confesse, j’ai eu ma période gros « geek » :

  • J’ai été bloggeur à l’époque des skyblogs, on peut dire que cela n’a rien à voir avec le blogging actuel.
  • j’ai aussi fait administrateur sur forums, et en jeu, de MMORPGs RolePlay sur Lineage 2 (Sorrow),
  • j’ai utilisé Caramail et MSN,
  • j’ai joué à Pong, Tétris, Alex Kid, Pool, Rage, Prince of Persia, Shenmue, Final Fantasy 7, MGS?, Zelda, Mario, Sonic.
  • j’ai eu la Game Gear, les MasterSystems, les MegaDrives, la Nintendo, la Super Nintendo, la Sega Saturn et la DREAMCAST !!!
  • je kiffe jouer sur les bornes d’arcades,
  • j’étais très fort à Pokemon Rouge et Bleu ainsi qu’à F-Zero.

Bref, j’ai l’air d’un vieux alors que j’en suis très loin ! J’ai vécu à l’époque :

  • des Francs,
  • du club Dorothée,
  • des JoJo’s,
  • des Pogs,
  • des Walkman,
  • des cartes DBZ,
  • des Palmitos,
  • des Nous C Nous,
  • de la Coupe du Monde 98,
  • de Canal+ en crypté,
  • des 6 chaînes nationales,
  • de la connexion 56k,
  • des téléphones à fil et à cadran (c’était loooooooooong !),
  • des calots, des boulards et des mammouths,
  • des couilles de mammouths aussi (les gros bonbons avec plusieurs couches où, à la fin, tu n’avais plus de langue ni de mâchoire pour parler),
  • et jusqu’au Bug de l’An 2000 !

Tout ceux qui viennent de lire ce passage se disent soit « je suis encore plus vieux que lui… Je suis dans le gouffre !« , soit « il est de ma génération, de la bombe !« , soit « Mais de quoi il parle ce boloss ?!« .

Dans les trois cas, vous pourrez comprendre ce que je vais écrire sur ce blog et pardon de vous avoir heurté… En fait, pas vraiment !

Utilité de ce blog ? A quoi sert-il ?

Sur ce blog, je vais tenter de vous informez mais surtout de vous secouez pour voir ce qui tombe de l’arbre. Je veux qu’on réfléchisse à des choses qui me trottent dans la tête depuis pas mal d’années.

Je ne veux pas un psy. Je vous veux vous.

En vous questionnant et en me répondant, vous actionnerez un levier de pensée qui ne pourra être arrêté que par la finalité des discussions et débats. Faire avancer des idées ensembles je trouve cela magique et assez beau à l’arrivée. Tout le monde pourra se servir et piocher les subtilités qu’il souhaite dans les questions/réponses. Et surtout, nous aurons certainement des points de vues convergents et divergents quel que soit le sujet.

Exprimez-vous, je n’attends que ça !

Pour finir, une petite conclusion comme dans les dissertations à la fac.

Comment pourrais-je finaliser ce post sans vous parlez de mon passage à Poudlard ? Oui vous avez bien lu, Poudlard ! Plus sérieusement, La Sorbonne (Paris IV) à Saint-Michel restera l’un de mes endroits à jamais gravé dans mes yeux et dans ma tête. J’ai étudié de nombreuses matières, avec des professeurs réputés, dont certaines plus intéressantes que d’autres. Ayant toujours aimé les lettres et la lecture, j’ai suivi une voie « faite » pour moi : Bac Littéraire => Licence de Lettres Modernes Appliquée.

Cependant le lycée Eugène Delacroix, à Drancy (Seine Saint-Denis), est un endroit bien plus présent et à jamais gravé dans mon coeur et sur ma futur tombe. Certes, j’ai réussi à « sortir » de la machine à désorientation produit par ce genre d’établissement classé « zone sensible ».  Cela n’a pas servi, semble-t-il, à « grand chose » étant donné que je suis au chômage aujourd’hui. Pourtant, le même schéma de l’époque tend à se reproduire et à se répéter sans cesse. Je le vois sur les nouvelles générations et la colère que je ressens ne peut être décrite.

Par ailleurs, dans ma quête de savoir par rapport à l’apprentissage d’une nouvelle éducation, mon chemin a croisé l’Ecole 42 (Paris) Informatique et Programmation. J’ai tenu le temps de la Piscine – fameuse épreuve d’admissibilité d’un mois avec 10 à 15h de programmation par jour en moyenne –  et ce fut une expérience très enrichissante. J’ai humer le code, en surface, et je l’ai senti assez puissant pour réaliser n’importe laquelle de nos idées. C’est assurément une méthodologie nouvelle que l’on apprend là-bas. De ce fait, elle a ses qualités et ses défauts. Nous y reviendrons.

Je crois donc que j’ai assez de sujet pour tenir une saison. Qui dit mieux ?

Si j’arrive à atteindre mes objectifs alors j’aurai fait beaucoup de bien autour de moi.

Mehdi, journaligeek en rodage.

PS : ce premier post sera sûrement étoffé avec le temps ou du moins, je l’espère.

PS2 : Des liens et photos viendront agrémenter ce post. Je le met en mode brouillon pour m’auto-booster.

PS3 : Merci d’avoir lu, n’hésitez pas à commenter ou à me suivre sur l’un de mes réseaux.

PS4 : <== Je ne l’ai même pas ! 😦